Troc' savoir

Publié le par TourneSEL

Troc' savoir : La chanson dans l’histoire de France

Troc' savoir

Comment raconter l’histoire de France à des enfants, des jeunes (ou des moins jeunes) et des étrangers autrement que par un livre épais et rébarbatif ?

Monique et Daniel ont merveilleusement bien trouvé la solution et en Amérique, on les redemande ! C’est à travers la chanson et la vidéo qu’ils nous emmènent en 1790. Et c’est Edith Piaf qui chante la révolte du peuple affamé qui force la porte dorée du château de Versailles : « Ah ! ça ira, ça ira, ça ira Les aristocrates à la lanterne !... ». Nous avons ainsi picoré l’histoire. Seulement picoré, car nous nous étions fixé un temps raisonnablement limité à une heure.

Nous avons donc été directement en 1834 chez les soyeux, à Lyon. Encore une révolte, chantée par Yves Montand « C’est nous les canuts, nous allons tout nus… ». La révolte des ouvriers fabriquant la soie. Cela concerne les familles de la Croix Rousse car tout le monde est au travail, même les jeunes enfants, de seize à dix huit heures par jour.

Puis, nous voici au début de la guerre 14-18 avec "La Madelon". Nous ressentons l’euphorie des jeunes soldats persuadés de partir à la guerre pour quelques brèves semaines et la vidéo nous montre les décors suaves typiques des années 1900.

Nous abordons la seconde guerre mondiale avec les Résistants : "le chant des Partisans" dont les auteurs sont Joseph Kessel et Maurice Druon. Moment d’émotion car nous sommes tous, cette fois, plus directement concernés.

En 1958, la guerre d’Indochine est à peine terminée et les jeunes du contingent partent vers l’Algérie. Les réfractaires se font de plus en plus nombreux et Marcel Mouloudji chante "Le Déserteur", sur les paroles de Boris Vian. La chanson est censurée et Mouloudji ainsi que Boris Vian connaitront la prison. Le Président de la République est le général de Gaulle. La presse nationale, en ce temps là, est très discrète sur le nombre de morts engendré par ces conflits.

Les temps changent et le jeune Michel Sardou ose chanter un hommage aux milliers d’Américains morts pour la Libération de la France : "Si les Ricains n’étaient pas là…".

Cette belle soirée se termine par une chanson plus pacifique en hommage à la langue française, "La langue de chez nous" écrite et chantée par Yves Duteil, un descendant en ligne directe du capitaine Dreyfus. Accompagné par de belles vues de tous les pays francophones, de Paris à La Nouvelle Orléans en passant par le Canada…

Nous étions un tout petit groupe de six sélistes pour goûter à cette présentation de l’histoire de France, qui nous a vraiment touchés : Eva, Martine, Colette, Annie, Monique et Daniel...

Danielle, Liliane, et Marguerite étaient désolées de ne pas pouvoir être avec nous.

Merci à Annie pour le délicieux et copieux apéritif. Nous étions bien, lancés dans des discussions sur la différence des enfants d’aujourd’hui et ceux d’hier, l’éducation, nos devoirs de transmission…et nous ne voulions plus partir, après avoir passé trois heures ensemble !

On ne pouvait pas parler d’histoire mondiale et nationale sans évoquer notre histoire locale et on a salué avec une respectueuse conviction, les rôles socio-politiques déterminants de Léon Blum et de Robert Debré, personnages éminents et remarquables de notre Westhoffen.

A quand le prochain troc savoir ?

Amis sélistes la balle est dans votre camp.

Wangen, le vendredi 13 mars 2015 - Rapporteur : Colette

Publié dans Rencontres

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